Soudain me vient cette timide audace :
Ne plus soulever la boue de mes godasses.
Et bien que le blé ne pousse qu’au soleil,
Il me serait bon d’avoir un peu d’oseille.
Pardonnez-moi d’avoir cette ultime audace :
Ne plus manger de soupe à la grimace.
Et plutôt que musarder, seul, sur la route,
Me substantant d’un maigre casse-croute,
Il me serait particulièrement agréable,
D’avoir des mets succulents à table.
Et loin d’avoir des idées féériques,
Être avec toi me serait sympathique !
O toi, illustre inconnue
Rencontrée au hasard d’une rue.
Car le soir sitôt revenu,
M’apparait ton joli point de vue !
Pardonnez à ce cœur misérable,
D’oser attendre un piètre rendez-vous.
Et si mon histoire inénarrable,
Ne vous cause les frayeurs des fous
Laissez à mon cœur, ses désirs fous
Car jamais une âme ne se trompe
Quand les chemins de la raison s’estompent,
Pour qu’émerge du cœur , un amour doux !