J’ai arpenté tous les couloirs de la mort,
Pour éviter un purgatoire en or.
J’ai exonéré, empreint d’une malice,
Toute beauté s’échappant de ma liste.
Et dans un élan obscur et tenace,
J’ai lapidé méchamment la moindre chance,
Préférant l’odeur âcre d’une menace.
Et j’ai gagné d’une manière effarante.
Dans ce miroir terne, aujourd’hui enfin brisé,
Je redessine donc dans un soupire haletant,
Une aurore boréale aux couleurs tamisées,
Où seules, les étoiles jalonnent le firmament.
Et au jeu du hasard où s’égare mes rêves,
Je signe confusément le début de la trêve,
Où s’égraine une joie encore spasmodique,
Prémices d’un bel avenir où mon deuil décline.