Mon cerveau est comme une machine de guerre,
Il n’en sort, hélas, que des pensées vulgaires.
Peu m’importe, à présent l’été indien,
Car mon cœur vagabond abrite un vaurien.
Et j’ai beau relire des tas de vieux bouquins,
Afin d’asperger ma pensée de mots divins.
Le désir éternel de la mort subite
M’invite à nager dans une eau inerte.
Ainsi, tous les élans qui naissent de mon cœur,
Meurent très vite dans une noire profondeur.
Si seulement sur le bord de la Tamise,
Mon humeur grise se perdait insoumise.
Alors dans la chaleur épaisse de l’été,
L’iris aveuglée par le soleil lumineux,
Une mangue à ma bouche d’un gout somptueux,
Ma rappellerai le gout d’un Amour passé.