La douce caresse du matin
Aura-t-elle, aujourd’hui, raison
De mes yeux qui pleurent, amères ?
Moi qui toise d’un air austère,
Les grands yeux du ciel éphémère.
Et j’accuse bien sans façon
La naissance de mon chagrin
Moi, qui le jour désespère.
Les yeux tristes et ulcérés,
Je demande à la terre
Quelques friandises de joie,
Echappées de ma colère.
Mon cœur que j’ai tant oublié,
Ravive mes vertus mortes,
Pour que j’applaudisse en joie,
Dieu si grand qui m’incommode.
Et mille Pardon à l’azur,
De n’être pas en mesure,
De lui abandonner mon âme,
Moi qui chaque jour, le condamne.
Mon divorce, hélas, est consumé.
Une braise s’agite encore.
Seigneur, daigne d’un souffle léger,
Allumé en moi, l’amour qui dort.