Que de rêves échoués sur des plages abandonnées !
Tel un Robin Crusoé dont l’âme a succombé,
L’esprit alangui par une souffrance surannée,
Mon corps s’est assoupi sur un tapis d’herbes séchées !
Et tel un Newton observant la chute des pommes,
Aux jeux d’échecs, tel un pion, mon âme fut condamnée.
Ainsi chaque victoire célébrée en automne,
Terminait sa chute au fond d’un pierrier.
Tout mon corps ainsi que mon esprit brulé,
Revendiquait le verre du condamné.
Aussi paresseux dans mon lit crasseux,
Qu’une limace faisant la grimace,
Je hurlais au ciel, ébloui de colère,
Pour oublier l’intolérable supplice,
Cette caresse insoutenable sadique,
Cette meurtrissure suintant en votre âme,
Revendiquant inaltérable votre faute :
‘Malheureux, vous avez péché contre vous-même ! ‘
Désormais une ombre épaisse cache,
Cette lumière céleste vous faisant homme.
Tel Einstein pointant la vitesse de la lumière,
Plus soudaine et plus fulgurante qu’un éclair,
Tombez immortel dans les spasmes de l’amour,
Pour retrouver l’espace de l’amour.
