Les caresses du profond désespoir,
Ont longtemps habitées ma conscience,
Telle la misère dans un entonnoir,
Ma tristesse coulait inlassable.
Et les blanches plumes de mes ailes,
Plus lourdes qu’une armée d’enclumes,
Me portaient, triste vers de noirs soleils,
Qui m’ôtaient tout repos et tous sommeil.
Bien sûr, ce n’est que dans l’ivresse du remord,
Que ma conscience s’éteignait ivre morte.
Et à l’abri du moindre amour interdit,
Sur mon lit, dansait une délicieuse pluie.
Oh ! veux-tu que je te dise, mon Paradis ?
Vers d’autres destins, tu es parti, alangui,
Par les yeux farouches d’une fausse rousse,
Dont la jolie frimousse, t’égaies encore.
Je jette mes larmes sur un tapis de flamme
Et mes cendres qui s’envolent vers le grand ciel,
Apaisent mon âme, d’un repos qu’elle réclame.
Et j’attend la lumière chaude du soleil !