Le désespoir s’est assoupi dans mon cœur
Avec une extrême et savoureuse saveur.
Un profond désespoir qui le soir venu,
D’une parfaite insolence saluait mes déconvenues.
J’agitais alors le drapeau de l’innocence
Pour calmer cette fièvre qui menait la danse.
Mais s’emplissait plus fort, ce capharnaüm
Qui dévastait mon cœur d’homme.
Alors ronger par la douleur et la colère,
Le monde sourd aux cris de mes appels,
Les griffes acérées, je giflais Lucifer,
Riant du Diable, ostensiblement rebelle.
Vient ce tragique apéritif des gueux,
Mon âme, tournoyant dans les cieux,
Termina sa course dans l’arène des fous,
Jalousant ma folie bien plus que tout.
Mon amour propre, victime de lui-même,
Et d’une perversion qui creusa sa tombe,
Déchirant ce cercueil cloué et nu d’orgueil,
Humilié, terrassé par le mauvais œil,
Meurtri jusqu’ à en perdre le sommeil,
Murmura dans le silence apaisant d’une chapelle,
La prière des humbles, éclaboussés par la honte,
Eclairé par un rayonnement radieux venant du ciel !